Site icon Sébastien Bailly

375 – Exercice d’admiration

Celles qui ont un avis sur tout et suffisamment d’arguments pour défendre leur point de vue

Ceux qui savent que plus on connaît un sujet moins on a d’avis définitif sur les questions importantes

Celles qui ne baissent pas les yeux

Ceux qui ne froncent pas les sourcils

Celles qui se moquent de ce que l’on peut penser

Celles qui ne sortiront pas boire un verre

Ceux qui resteront jusqu’à la fermeture

Ceux qui paieront l’addition

Celles qui accepteront l’invitation

Ceux qui remontent leur manches et déplacent des montagnes

Celles qui ouvrent leurs bras et consolent

Ceux qui s’effondrent en larmes et abandonnent

Celles qui s’écroulent mais restent droites et fières

Ceux qui se contredisent

Celles qui les contredisent

Ceux qui se disent contre

Celles qui continueront

Celles qui s’endorment avec le sentiment du devoir accompli

Ceux qui se réveillent en sursaut au milieu de leur lit

Ceux qui ont déjà lu le livre

Celles qui offrent le livre

Celles et ceux qui hésitent à recommencer et en discutent pour savoir

Ceux qui respectent le code et celles qui préfèrent les décapotables

Ceux qui passeront la prochaine fois faute de temps

Celles qui ne se retournent pas pour savoir si on les regarde

Ceux qui se servent deux fois

Celles qui préfèrent garder de la place pour le dessert

Ceux qui ont appris à jouer d’un instrument mais poliment ne jouent pas

Celles qui recousent les boutons

Ceux qui ont beaucoup voyagé

Celles qui sont allé ailleurs

Celles qui savent écouter

Ceux qui reviennent sur leur décision

Ceux qu’on n’a croisé qu’une fois et avec lesquels on aurait pu passer notre vie

Celles qui n’ont pas donné de nouvelles depuis longtemps

Ceux qui n’osent pas envoyer de message et dont on finit par se demander si ils sont encore en vie

Celles qui ont toujours une histoire à raconter

Ceux qui ne laisseront pas faire

Celles qui sourient

Ceux qui ouvrent la fenêtre pour laisser entrer l’air et le chant des oiseaux

Ceux qui ferment la fenêtre pour qu’on n’attrape pas froid

Celles qui n’ont jamais froid

Celles qui aimeraient qu’on les réchauffe

Ceux qui partent

Celles qui reviennent

Et puis toi

Quitter la version mobile