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119 – Le lendemain

Pendant trois heures je n’ai

Pas pensé à toi

Pas une fois ton prénom

Ni mon cœur qui s’emballe

Trois heures et rien

Qui te ramène à moi

Ni l’ombre d’une passante ni l’écho d’un rire franc

Ni le mouvement flou d’un nuage au lointain dessinant un mirage

Ni la fugace odeur d’un poivre de Sichuan

Comme si le monde avait

Oublié ta présence

J’ai peur que

La prochaine fois

L’absence dure quatre heures

Et qu’un jour

Un jour entier

Tu disparaisses

Mais le lendemain

A quoi pourrait ressembler le lendemain ?

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