Site icon Sébastien Bailly

111 – Le poing

Il faut aller chercher profond dans les failles

Remonter les douleurs indicibles

Que ne traduit que le poing serré qui cogne au premier meuble

Le poing qui soulève la poussière et fissure les marbres

Le poing aux articulations blanchies

Le poing mordu au sang

Les ongles plantés dans les paumes

Le poing moignon

Rongé a l’os

Le poing retourné contre soi véloce et dur

Charbon ardent contracté à l’extrême jusqu’au diamant

Boule de douleur fébrile

Tu l’as serré toi aussi ton poing

Tu as voulu qu’il disparaisse en lui même et t’entraîne à sa suite au néant

Un poing trou noir par lequel s’échapper du monde

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