Site icon Sébastien Bailly

9 juin – Félicien

À quel moment de l’évolution la course, devenue le jogging, a bien pu se transformer en running ? C’est un gag. Tu mets toujours un pied devant l’autre et tu avances. Vite. Longtemps. Si tu peux. Dans un petit short qui te met plus ou moins en valeur. Ou un pantalon de course, ou de jogging, ou de running. Et tu as les chaussettes qui t’évitent les ampoules. Le running, c’est le confort des accessoires étudiés et des applications sur smartphone qui mesurent ton parcours, ta vitesse, et qui te félicitent dans l’oreillette pour tes exploits plus impressionnants que jamais. C’est grâce à tes chaussettes recyclées et ergonomiques. Avant, on courait d’un point à un autre, maintenant, on fait du running, en rond, et ça ne mène nulle part. Le gag revient sur lui-même. Comique de répétition. Mieux : tu cours sur place, et c’est le tapis qui défile sous tes pieds. Tu évites tout déplacement et l’oreillette te félicite de tes progrès. Ceux de l’humanité sont impressionnants.

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