On n’aide pas les gens qui ne veulent pas l’être, dit-il. Regardez-la. Maltraitée, elle signe pour un nouveau tour de piste avec ceux qui n’ont pour elle que l’estime de façade qu’on a pour les outils. Elle signe contre ce qu’elle défendait hier, ravalant ses principes. C’est accepter la petitesse du destin, la médiocrité des ambitions, le pitoyable du choix par défaut. Elle se satisfait du minimum. C’est quoi ? Quel renoncement ? Quel manque d’estime de soi ? Quelle peur du risque ? Qu’elle se lève, se tienne droite, pose sa voix, dise ses convictions : il y en aura pour l’écouter. Mais elle reste morveuse, courbée, soumise aux diktats les plus absurdes. Ce qu’elle regrettera, on a beau lui expliquer, cela ne change rien. Elle n’aura bientôt dans les miroirs que le regard triste de celles qui ont raté leur chance. Elle aurait pu autre chose.