Site icon Sébastien Bailly

102 – Abandon

Abandonner. S’abandonner. Etre abandonné. Mis au ban de la société.

M’abandonner dans tes bras.

N’avoir plus de défense.

Renoncer. A tout.

Abandonner le combat. Advienne que pourra. Ne mérite pas l’effort. Ni même l’attention.

Le sentiment d’abandon.

Un échec ? Ou l’ultime réussite : la confiance totale, le renoncement sage.

Sur ce, je vous abandonne. Laisser les autres à leurs turpitudes : abandonner ce qui doit l’être. Ce qui n’a plus d’intérêt. Ce à quoi on n’apporte plus rien.

La richesse sémantique du mot. Abandonner, un mot pour écrivains.

Je n’ai pas réussi à lire son livre. J’ai abandonné.

Un enfant abandonné. Un chien. Abandonné comme un chien. Sans remord.

Etre celui qui abandonne plutôt que celui qui est abandonné.

Ce sentiment d’abandon. L’abandon est un sentiment.

Qui est le coupable ? Sa femme l’a abandonné.

Tu ne vas pas abandonner maintenant ? Appeler son chien Maintenant. Et l’abandonner.

L’abandon comme choix ou contrainte.

Abandonner ses déchets derrière soi.

Abandonner sans remords.

Abandonne-toi dans mes bras : fais moi toute confiance, il ne peut rien t’arriver. Ce que tu m’abandonnes, ce que tu me donnes, c’est toi, toute entière, et pour le temps qu’il faudra. Ensuite, ensuite, tu te retrouveras.

On s’abandonne pour toujours ?

Abandonner ses rêves. Qui les retrouvera ?

Il n’a jamais abandonné l’espoir. Jamais. On a cru qu’il avait abandonné, mais non. Il n’abandonne jamais, c’est sa force. Ou sa folie.

Abandonner tout espoir. Appeler son chien Toutespoir.

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