Site icon Sébastien Bailly

8 mars – Rayan

La différence entre l’extérieur et l’intérieur se joue à peu de choses. Ce qu’on a aux pieds, chez soi : une façon de dire, « je suis chez moi », en charentaises, en soquettes, en tongs, même, pourquoi pas, ou nus pieds si le carrelage n’est pas trop froid, le plancher sans échardes. On range les chaussures d’extérieur en entrant et l’on n’est chaussé comme dehors que chez les autres pas assez proches pour supporter les trous aux chaussettes, ou, pire, les relents des fins de journées trop chaudes. Dans l’entrée c’est chez les uns des chaussures entassées, et chez les autres un placard précisément prévu pour ranger les paires par couleurs, pointures, saisons. Et tout est alors en ordre. L’impolitesse qu’il y a à demander à l’invité de se déchausser pour ne pas souiller la moquette blanche échappe souvent à l’indélicat qui préfère préserver son intimité plutôt que la dignité de celui qui franchit son seuil.

Quitter la version mobile