Site icon Sébastien Bailly

8 décembre – Thibaud

J’éprouve ma résistance à la tristesse en choisissant pour mes repas les préparations les moins festives. La ratatouille en bocal occupe dans mon hit parade des mets les plus navrants une place de choix. Pas que le principe soit totalement dénué d’intérêt : ce pourrait être ouvrir son assiette à un rayon de soleil estival à l’annonce des premières neiges. Et quoi de plus réconfortant ? Mais je suppose avant toute tentative de réchauffage des légumes au goût identique et à la texture spongieuse noyés dans une sauce trop épaisse pour être honnête. Je reconnais facilement que c’est un a priori et que je ne suis pas à l’abri d’une bonne surprise, mais je ne me berce pas d’illusion. Une fois servi, rien ne viendra titiller mes papilles. Si j’échappe au coup de déprime qui devrait accompagner pareille nourriture, je n’aurai plus aucun doute : je vais sacrément bien.

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