Site icon Sébastien Bailly

6 mai – Prudence

Je ne me mêle pas de ce qui ne me regarde pas. Les problèmes viennent toujours de là : des gens qui s’immiscent dans la vie des autres, qui donnent leur avis sans savoir, qui tranchent sans avoir aucune idée de ce dont ils parlent. Pas moi. Motus. Bouche cousue. Je me tais. N’insistez pas. Si Philippe veut des artichauts, achetons des artichauts. Oui, Zoé, on peut aussi manger du jambon. Tout le monde n’en prendra pas, ce n’est pas grave. Tout me va, et ça ira à tout le monde. Et si César insiste pour préparer plutôt sa salade, je les laisse se débrouiller. Je sais comment ça se passe, ce sont des broutilles, mais ils vont élever la voix, se plaindre, argumenter, crier peut-être. Et si l’on est dans un mauvais jour, des portes vont claquer. Je ne vais pas me bagarrer pour le menu, je ne vais pas prendre parti pour l’un plutôt que pour l’autre. Je ne rentre pas dans leur jeu. Je m’en lave les mains.

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