Site icon Sébastien Bailly

3 mai – Philippe

J’aime l’artichaut, et n’allez pas me juger pour ça. Le vrai artichaut, le breton, celui qui tient ses promesses. Je n’ai aucune considération pour les petits artichauts du Sud, pour les antipastis dégoulinants d’huile, ni pour ceux qu’on jette négligemment sur les pizzas. Non, l’artichaut, c’est celui qu’on mange avec patience, feuille après feuille avec une bonne vinaigrette jusqu’à arracher les poils de son cœur et se délecter enfin du trésor encore tiède autour duquel on tourne depuis un moment. L’artichaut se mérite, c’est un rite initiatique, une aventure, un voyage. C’est le soleil de la Bretagne dans l’assiette, c’est le Camus, pommelé, aux écailles vertes dont on se délecte dans le respect des centaines d’heures de travail qu’il aura fallu pour le cultiver dans les règles de l’art. J’aime l’artichaut de première catégorie et la Bretagne.

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