Site icon Sébastien Bailly

23 juillet – Ezéchiel

L’horloge a l’heure pile incluse, deux fois par jour. Dix heures dix minutes et trois secondes. Le matin, puis le soir. L’exactitude régulière et temporaire de l’horloge arrêtée. Mais qui choisit l’heure ? Ailleurs, c’est quatre heures pile, l’heure du goûter que l’enfant attendait les yeux rivés sur le cadran et qu’on a choisi comme moment à jamais figé, comme le plus important de la journée, qui donnait droit aux biscuits à la vanille, au verre de lait à la menthe, et c’était le bon temps où l’horloge sonnait les heures : juste avant, l’oreille attentive percevait la mise en branle du mécanisme, puis c’étaient les quatre coups espérés qui ouvraient le moment de gourmandise au milieu de l’après-midi. Mais qui peut avoir à faire quelque chose de particulier chaque jour à dix heures dix et trois secondes ? À quoi ce moment précis peut-il bien correspondre ? C’est le moment des vendeurs d’horloge, celui, peut-être où ils ouvrent boutique. Pile, et où le client apparaît à la porte, chaque fois.

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