Site icon Sébastien Bailly

22 avril – Alexandrine

J’ai longtemps cru qu’il existait des forêts d’arbres à chat, et imaginé le chat murir lentement dans une gousse avant de s’en extraire, arrivé à son terme, et que des arbres donnaient des siamois, et d’autres moins majestueux des chats de gouttière. Mais non, le chat n’est pas le fruit de l’arbre à chat. Plus triste encore, l’arbre à chat n’est pas un arbre, mais un perchoir, peut-être, un vague meuble domestique, des agrès pour chat gymnaste. Une ruse des propriétaires de chat qui espèrent que leur animal cessera de grimper au rideau et de faire ses griffes sur le fauteuil hérité de mère-grand. C’est imaginer qu’on peut tromper le chat, et surtout que l’animal ne fait pas exactement ce qu’il veut quand il veut. Et c’est se lover plutôt entre vous et votre clavier, entre vous et votre livre, entre vous et n’importe quelle occupation. Le seul moyen que l’animal adopte l’arbre à chat serait de vouloir y monter vous-même.

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