Site icon Sébastien Bailly

20 avril – Odette

J’ai la flemme. C’est une constante depuis l’enfance. Moins j’en fais, mieux je me porte. Quelle nécessité y aurait-il au moindre effort ? Et quelle satisfaction à la réalisation d’une tâche, quelle qu’elle soit ? Je vois depuis toujours autour de moi comme on s’évertue, comme on s’échine, comme on s’acharne, et qu’est-ce qui change ? Dans la plupart des cas, l’obstination est contreproductive. L’objectif est raté. Autant éviter les tentatives si cela permet de contourner les échecs. Je ne me lance dans rien qui puisse rater. Et n’allez pas imaginer que cela nuise à mon bonheur. J’éprouve un contentement aussi vif que régulier à lister l’ensemble des catastrophes prévisibles auxquelles mon inaction m’a offert une échappatoire. Qui ne tente rien n’a rien, veut-on faire croire ! Mais quelle foutaise ! J’ai la paix, et je vous assure qu’il suffirait pour que chacun l’ait que nous sachions nous contenter de l’inaction.

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