Site icon Sébastien Bailly

17 octobre – Baudoin

La mort est un jeu auquel tu finiras par perdre. Mais d’ici là, joue, joue, joue et moque-toi de tout ce qui t’effraie, joue à te faire peur et à m’horrifier, amuse-toi à hurler de terreur et à me faire paniquer. Déguise-toi en reine des morts-vivants, porte un crâne, enroule-toi dans les toiles d’araignées, choisis en totem une chauve-souris et arbore ton plus beau squelette. Tu seras une sorcière magnifique, un fantôme sculptural, un succube, la créature des marais, un chien à deux têtes ou n’importe quoi de terriblement menaçant. Ce n’est que déguisement, et carnaval, et il faut bien ça pour supporter tous les morts qui ne rigolent pas, les vrais macchabées, les cadavres par milliers. Un jour rire à gorge déployée pour exorciser l’angoisse et les malheurs qui nous renversent et nous laissent KO debout tout le reste l’année. La mort est un jeu dont tu oublies pour un jour que tu n’es qu’un pion.

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