Site icon Sébastien Bailly

14 avril – Ludivine

Les coudes sur la table, les pieds dans le plat, les doigts dans le nez : ne savent pas se tenir. Écoutez les parler : des jurons, de l’argot, des gros mots en veux-tu en voilà. Des insultes et puis des noms d’oiseau, des queues de poisson, des bras d’honneur. Ca se crache au visage, et ça finira bien par en venir aux mains. Je les voudrais aimables, affables, polis, en un mot. Je les voudrais gentlemen et respectueux, presque déférents. L’histoire retiendra que j’ai pris le problème au sérieux, et que je m’attaque avec détermination aux difficultés comportementales de mes contemporains. La polisseuse à la main, je m’en vais leur refaire le portrait à coup de lustrages dans la gueule. Le polissage, il vont le prendre à 2 500 tours par minute dans le visage. Je vais leur apprendre la politesse sans lésiner sur les finitions. Crevures ! Vous les ramènerez moins vos rictus de brutes épaisses quand je vous aurai ravalé la façade.

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